À regarder: Je voudrais qu’on m’efface

Une série tournée avec sensibilité et empreinte d’humanité

©Radio-Canada

« Je voudrais qu’on m’efface », adaptation libre du roman d’Anaïs Lavalette-Barbeau, dont l’action a été transposée dans St-Michel, est une série originale de Babel film. La première saison composée de VIII chapitres est disponible sur Tout.tv depuis le 10 mars. J’ai regardé le tout en rafale vendredi soir après m’être promise, à la lecture des commentaires sur internet, de le faire en 2 temps pour me ménager. Impossible, de ne pas tout regarder d’un coup, ai-je été touchée? bien sûr, choquée? ça ne serai pas le bon terme. La réalité de ces 3 familles en parallèle et qui finissent par se rejoindre, n’a jamais été la mienne directement mais celles de gens que j’ai côtoyé au fil de ma vie. Je salue la grande sensibilité dans le traitement à travers tous les aspects de cette série. C’est une série qui vous forcera à vous reconnecter avec votre humanité de manière plus intime. Ce sont des réalités beaucoup plus proches de nous que nous voudrions l’admettre, qui se passent dans nos quartiers, dans et autour de nos écoles.

D’un chapitre à l’autre, nous suivons trois adolescents: Mélissa, Eddy et Karine, interprétés avec brio ici par Sarah-Maxine Racicot, Malik Gervais-Aubourg et Charlee-Ann Paul. La beauté et la laideur de l’adolescence sont campés ici dans un quotidien qui est celui de beaucoup de jeunes dont on ne parle pas dont on ne soucie pas assez. Le langage est celui de la rue, des écoles d’aujourd’hui. Dans tout ce chaos et cette violence, la lumière, et l’humanité jaillit à travers la lentille du réalisateur Éric Piccoli. Le scénario, le casting aussi ont été minutieusement travaillé et ça transparaît à l’écran. Un partenariat a d’ailleurs été établi avec la Maison d’Haïti car le réalisateur, souhaitais établir un lien de confiance avec les personnes dont ils racontent le quotidien et voulais éviter de renforcer les stéréotypes pensons par exemple au personnage de Richardson joué avec nuances par Anglesh Major.

Chaque personnage apporte sa dose de lumière et d’humanité, les personnages secondaires comme la coiffeuse/cousine (Tracy Marcelin) les professeurs ( notamment Frédéric Pierre et Jocelyn Bruno aka Dramatik) , la travailleuse de rue (Marie-Evelyne Lessard), nous rappellent que dans la vie, chacun d’entre nous avons besoin d’un village pour passer au travers . Quant aux parents, campés avec justesse par Julie Perreault, Shelby Jean-Baptiste, Jean-Nicolas Verreault, l’amour qu’ils portent à leurs enfants est palpable (parfois crève-coeur) fait qu’ils soient en mode survie au carré. À travers cette série, j’y ai tantôt reconnu des anciennes camarades de classe, des citoyen.n.e.s des quartiers où je travaille. Je vous invite à la visionner (boîte de mouchoirs pas loin pour certain.e.s), c’est une série d’ici d’exception. Pour en apprendre plus, suivez les sur les réseaux sociaux.

©Marie-Christine Jeanty 14 mars 2021

Réalisateur Eric Piccoli
Scénaristes Florence Lafond, Eric Piccoli
Adapté du roman « Je voudrais qu’on m’efface » d’Anaïs Barbeau-Lavalette
Une série originale par Babel films

Fanm Vanyan, je resterai

Me voilà, devant vous, photogénique disent-ils mais qui ne sais pas toujours quoi faire devant une caméra.

Here I am, glammed up because sometimes I enjoy playing doll and reinvent myself. Me voilà, devant vous, fière fille d’immigrants mais pas immigrante , ne vous en déplaise.
Here I am, refusing the labels you have chosen for me.


Me voici, la tendre promesse, la marathonienne de mes parents. Souriante même lorsque parfois je trébuche.
Here I am, standing tall, smiling always. Les autrement possibles parsemant ma route.
I make the most of every step of my journey.


Fanm Vanyan, je suis et je serai toujours!
©Marie-Christine Jeanty-9 mars, 2020.

Crédit Photo : ©Cid Merisier

Fanm Vanyan, je suis

I smile even when I stumble, fall or have doubts because life taught me that in the end, everything works itself out.

Je souris même lorsque la vie n’est pas si rose, car je refuse de sacrifier mon énergie pour nourrir la négativité.

I smile because I am grateful for every victories no matter how small. I refuse to be a still person.

Je souris enveloppée par la gratitude. Je remercie mes parents de m’avoir démontré que le chemin c’est à moi de le créer et non pas à la société de me l’imposer.

I smile because I speak and live my truth every day of my live.

Je souris, car j’ai finalement appris à ne plus accepter que l’on tente de délégitimer mes sentiments.

I smile because every day of my life, I try to be a better version of myself than then on the previous day.

Je souris car je m’accepte tel que je suis, un peu plus chaque jour de ma vie tout en essayant de faire mieux, jour après jour.

Fanm Vanyan, je suis et je resterai
©Marie-Christine Jeanty 10 mars 2020

Crédit Photo : ©Cid Merisier

Vers 2020

L’année 2020 marquera selon les experts la fin d’une décennie et non son début. Peu importe, c’est l’occasion pour nous tous de faire le point. Non pas pour s’auto-flageller ou se comparer à autrui mais pour mieux se choisir à chaque instant que la vie nous offre. Chaque instant, chaque jour, chaque mois, chaque année, chaque décennie est une opportunité de faire des choix différents. À nous de la saisir!

J’ai créé ce blogue alors que j’étais en pleine perte de repères et que je plongeais plus profondément dans la dépression. La décennie s’achève tout doucement alors que ce que je ressens aujourd’hui est tout le contraire des sentiments qui m’habitaient alors et ça en soi représente pour moi une victoire au plan personnel!

Jusqu’au milieu de la décennie, je ne mesurais pas le pouvoir que j’avais sur ma propre vie et sur ces petites voix qui sèment le doute dans notre tête sur nos capacités. Je ne prenais pas mes responsabilités face à ce qui m’arrivais et surtout je n’avais pas conscience de ma capacité à reprendre le contrôle de la trame de ma vie. En fait, je posais mal les questions, dans le sens où je me posais comme victime sans tout à fait m’en rendre compte .

Des hauts, des bas… des amis partis sans crier gare … des anges partis trop vite. Ils restent tous dans mon coeur. Je sortirai de cette décennie une femme plus forte et plus déterminée à profiter de chaque instant… une femme plus équipée pour faire face à la vie. Je prends soin de moi afin de mieux entourer les miens.

L’année 2020, sera une année de transition vers une nouvelle vie… avec la tête remplie de projets… des intentions bien lancées dans l’Univers. Les graines dont j’espère récoler les graines au fil du temps ont été minutieusement semées. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter la santé, la sérénité, la lumière et l’amour!

Je souhaite à notre société plus d’empathie et moins de jugement!

Marie-Christine Jeanty, 31 décembre 2019.

Blackout plus qu’une pièce de théâtre…

Une expérience

51149965_2225252224165584_3586745665838907392_oLa Troupe ainsi que des personnalités impliqués dans les événements cités dans la pièce  Rodney John, Clarence Bayne, and Philippe Fils-Aimé. // 📷 @chichimontreal

par Marika Jeanty

Mercredi dernier, en me rendant au D.B Clarke Theatre, je savais que je n’allais pas assister à une pièce comme les autres mais je ne me doutais pas jusqu’à quel point cette expérience me marquerai autant et aurai autant de résonance chez moi. Je vous le dit tout de suite, les billets pour les dernières représentations de Blackout partent  comme des petits pains chauds et pour cause, il s’agit bien plus qu’une pièce à voir, c’est une expérience à vivre et une occasion unique d’en apprendre sur un pan de notre histoire dont ne parle pas assez, trop souvent glissé sous le tapis et laissé dans l’oubli.

La prémisse de la pièce: En 1969, après avoir déposé une plainte pour racisme contre leur prof de biologie, six étudiants antillais à l’Université Sir George Williams (aujourd’hui Concordia) se rendent à l’évidence : l’administration n’est pas outillée pour traiter leur requête. Avec près de 200 autres étudiants (de toutes origines confondues), ils occupent alors le centre informatique de l’édifice Hall en guise de protestation. Mais après l’échec d’un accord entre les partis opposés, l’escouade antiémeute est appelée en renfort pour évacuer les protestataires.

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Blackout prend  ici le point de vue de six étudiants impliqués dans ces événements, sans pour autant prétendre à une reconstitution historique à la minute près. «Les étudiants n’ont même pas de noms dans la pièce. C’est un choix qu’on a fait pour nous permettre une meilleure exploration sans crainte de s’approprier le vécu d’une personne précise», souligne Mathieu Murphy-Perron, coauteur et metteur en scène du spectacle. «C’est une pièce de protestation: on n’a pas tenté de faire un documentaire», insiste celui qui est également producteur de la pièce, par l’entremise de la compagnie Tableau d’hôte.

La Pièce qui a été co-écrite par notamment les acteur.trices présents sur scène, est le résultat d’un processus de recherche et de création remarquable et inédit. Le spectateur ressent la qualité et le coeur mis dans chaque détails de cette pièce du jeu des acteurs, au design scénique, de la mise en scène qu’à la bande sonore et j’en passe. Le résultat ne laissera personne indifférent et poussera tous et chacun à la réflexion.

Copy-of-BlackOut_Smoke_JaclynTurner-49-1.jpg©TDT

Blackout: The Concordia Computer Protests, 50 years later est présentée par le Théâtre Tableau d’Hôte jusqu’au 10 février 2019 (j’espère qu’elle sera reprise ailleurs, dans les Réseaux Accès Culture par exemple) ironiquement au D.B Clarke Theatre dans le même immeuble où ces événements charnières se sont déroulées en 1969. En marge de la pièce, il y a la série d’événements Protests & Pedagogy dont le point  culminant est le 11 février, jour (du triste) anniversaire de la fin de l’occupation des locaux du 9è étage (je ne vous en dit pas plus, allez voir la pièce).

Pour visionner le documentaire sur cet événement marquant de l’Histoire canadienne:  https://www.onf.ca/film/neuvieme_etage/

2017 Focus: myself

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I hope that you ended the previous year surrounded by loved ones and started the new with a smile on your face as I did. Also I am grateful to be alive and well surrounded.

I am picking up where I left of on this beginning of 2017. It isn’t a new me that is writing this piece just the same woman striving to become a better version of herself every day. So instead of resolutions, I choose to make promises to myself. I briefly mentioned them in my last post. Here’s my list:

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  • Continue to show more empathy, compassion and be a true active listener. I mean by being a true active listener: paying more attention to non verbal language, to read between the lines; and to know when to give my peace or not. I need to know when to just show up to provide a shoulder to cry on, a listening ear, a silly partner and so on.
  • Pay the attention to the vibe. In conjunction with the first one, to know when to quietly retreat and focus on different things, people. It helps in dealing with change and in adapting to different situations.
  • Discreetly and steadily work on my career plans and projects. I started listing my ideas but I need to make a detailed triennial plan for example.15878559_10158002012560156_1296045172_o-1
  • Put more efforts on my own grind: Many people told me that all the efforts that I put in supporting and pushing others, I should start putting on myself. Perhaps, there is something comforting behind the scenes but growth does not come out of comfort. So I shall be bolder in 2017. It’s about timing as well.
  • Nurture my mind, body and soul: I have many great books pilling up on my desk and on my night table. Read more! Dance classes and solo runs are calling my name, as well as yoga and meditation sessions. My journals are either empty or filled with unfinished writings. My paint brushes and palettes are staring at me while I’m writing this post. Writing and painting were always my escapes of choice.14011807_10157287821585156_707709879_n
  • Staying true to myself: No need to downsize my positivity, to shrink my caring bones to satisfy with others inability to leave bitterness, pettiness and sourness behind. I promise myself that I shall not respond to negativity by lowering my standards.  Michelle Obama brilliantly said «When they go low, we go high». I shall stay high by knowing when to take a deep breath (or knock into a punching bag loool) and ignore or to take a step back and show even more kindness and compassion.
  • Be more tactful: I’m slowly and surely getting there. Many of you might not agree with me but I do feel that there’s a time to speak and another to let things go. Again, a question of timing.

 

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  • Stopped being influenced by others actions: yes, we live in society; yes we are not alone on Earth. I just feel that I need in conjunction with #6 &7,  to stop allowing actions make by others to drive me to do or say things that I’d never imagined doing or saying to other human beings.
  • Dare to be and Iike Mlle Geri would say  » dare to wear »: embrace my specificity, my uniqueness inside out more and let it show in my actions and in what I wear.
  • Bring my blog and personal branding to another level. In alignment with #4, 2017 I’m coming for you!

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I hesitated between 10 promises and 12 (for each month) but I opted for 10. For starters, it is more realistic and manageable. In addition, I always do a midyear assessment of my goals and see what readjustments need to be made for my birthday and a final evaluation on the last month of the year.

So remember to follow your intuition, your dreams and to sprinkle love all around! Stay flawsome!

Marie-Christine Jeanty, January 2nd, 2017

A great inspirational blog to follow: Me Unfinished 

Great New Years resolutions for Montrealers by Toula Drimonis

 

Hope, Faith & Love

 

Another year is ending

In December 2015, we were all in a hurry for it to end. We had no idea of how dreadful and filled with trials and lessons 2016 was going to be. On this last day of 2016, I am grateful to be alive, to have a great support system and an incredible family. My village is filled with people who bring hope, restore my faith when its down and that spread love around me through this though year. I can only hope that I was able to do give them at least half of what they gave me.

My personnal goals

I was not able to accomplish everything I had in mind for 2016 but I humbly believe that I grew as a person. I feel that I have learned to be a better friend, sibling, daughter, mother, co-worker, a better human being period. I intend to keep getting better at it every day. Relationships (of every kind) change and I think I’m slowly learning to embrace that and adapt better. I’ll keep working on that and other aspects of my character that need to evolve.

As a young adult, I had realized I was strong but this year illustrated that I got even stronger as a thirty something woman. I sow the seeds to another turn of my career and personal branding. I built the foundation of my future and will keep working hard at it patiently and steadily. I did get myself out of my comfort zone but I intend to go even further in 2017. I dare myself to do and to wear!

Make promises to yourself

I promise myself to nurture my soul, mind and body more in the following year to be able to continue being there for others. I also promise myself to ignore pettiness, bitterness from others and to stay true to myself. I hope that people will be able to show more empathy and compassion to another and less judgment.

Happy New Year: Hope, Faith & Love to all!!

Marie-Christine Jeanty dec. 31st, 2016

ps : 2 great reads http://www.businessinsider.com/a-neuroscience-researcher-reveals-4-rituals-that-will-make-you-a-happier-person-2015-9

http://nymag.com/scienceofus/2016/12/in-2017-pursue-meaning-instead-of-happiness.html

 

 

 

 

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La Presse multi-ethnique: apport et impact dans la société d’accueil

Ma première expérience comme panéliste

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par Marie-Christine Jeanty

C’est avec enthousiasme que suite à l’invitation de la dynamique et brillante Mariama Zhouri (secrétaire générale du Forum des Compétences Canado-Marocaines), j’ai participé samedi le 24 septembre dernier à mon premier panel de discussion. J’ai déjà assisté à plusieurs panels sans jamais en en être une partie prenante. Je dois dire que j’ai adoré l’expérience et ces échanges autant avec les autres panélistes ( Guy D’AoustHassan Serraji, Ismail Harakat, Martin Mivolla, Dades Abdelghani, Sleimane MellaliCyrille Ekwalla), les modérateurs ( Yasmine Khayat et Raymond Desmarteau) que le public ont été enrichissants.

14494666_10154490149152567_577608649600417229_n©Yasmine Khayat

Définissons le sujet

Un débat sémantique et linguistique a eu lieu au début de chacun des panels. Les termes comme communautés culturelles, ethnique, multi-ethnique,minorités visibles, minorités racisées et j’en passe font rarement consensus et ne sont pas toujours utilisés à bon escient. Une fois, la discussion enclenchée, tous ont pu s’entendre sur le fait qu’il s’agisse d’une presse diverse, multiple qui se devait d’être ouverte. C’est à dire qu’elle naît certe dans la différence mais grandit et augmente sa portée en cultivant la mixité et la synthèse pour paraphraser la modératrice du premier panel, la journaliste Yasmine Khayat.

Quel rôle pour cette presse?

Le rôle de cette presse issue des communautés d’origine est multiforme et aurait pu faire l’objet d’un cours universitaire tant en journalisme qu’en sociologie voire anthropologie. D’abord, c’est une source d’information de base (logement, emploi, école…). Ensuite, le rôle pédagogique prend toute son importance en exposant les lecteurs, auditeurs à des sujets d’actualité dit plus  »mainstream » afin de faciliter et encourager leur pleine participation citoyenne et qu’ils soient conscients des enjeux. Ultimement cette presse se doit d’encourager l’ouverture sur le monde à l’ère numérique tout en favorisant les liens entre la société d’accueil et la communauté d’origine de ses lecteurs.

Il y a aussi cet aspect qui peut-être vu comme du lobbying par certains et de la sensibilisation par d’autres. Il y a des sujets, des situations qui à prima bord n’intéressent pas les médias dit de masse et les décideurs mais qui avec la convergence de levées de boucliers de ces médias alternatifs que sont les médias ethniques finissent par apparaître à l’ordre du jour  »grand public ». Ce n’est pas simple et cela demande beaucoup de patience et d’engagement pour faire changer les choses. Au bout du compte, cela contribue à créer un sentiment d’appartenance chez ces nouveaux citoyens du Québec.

14449938_10205664816618101_4797741811961621088_n©Abdelhak Boussayri

La deuxième et la troisième génération?

Tout comme les médias traditionnels, les médias ethniques devront s’ajuster à la nouvelle façon de consommer la nouvelle des nouvelles générations. Par ailleurs, en plus de ce rôle de pont entres les communautés, entre les cultures, ils seront de plus en plus appelés à jouer un rôle de pont entre les générations. Par ailleurs, en s’impliquant dans la rédaction et la vulgarisation de ces médias, les jeunes permettent à ceux-ci de continuer à innover et de jouer un rôle d’accueil de leurs futurs compatriotes.

Où sont les femmes?

Dans ce panel et à l’instar de mes 4 années passées à CPAM, j’étais une des seules femmes. Où sont-elles? Dans ma communauté d’origine, je peux à peine les compter sur les doigts de mes deux mains. Pourtant, elle sont si présentes dans les secteurs tels que les relations publiques et l’organisation d’événement. Cette question pourrai faire l’objet d’une discussion tout comme celle de la diversité sur nos écrans et nos planches ainsi que celle de l’engagement politique des communautés et leur poids économique que nous avons brièvement évoqué lors de l’événement de samedi.

Je tiens à remercier le Centre Culturel Marocain Dar Al Maghrib pour son accueil et Royal Air Maroc pour les cadeaux.

À propos du Fonds 1804

La Persévérance scolaire: l’affaire de tous!

 »Pour qu’un enfant grandisse, il faut un village » ce proverbe décrit bien la philosophie du Fonds 1804 pour la Persévérance Scolaire qui a la ferme conviction que la réussite des jeunes dépend aussi de la communauté qui les entoure en support des parents et du réseau scolaire. Créé modestement en 2013 par un groupe d’amis passionnés et engagés (avec le concours des YMCA du Québec) le Fonds 1804 s’impose aujourd’hui comme un acteur important dans l’atteinte de la réussite scolaire pour le plus grand nombre dans l’agglomération métropolitaine.

Partenariats avec les acteurs du milieu

Le Fonds 1804 avec les années a augmenté considérablement le nombre de bourses distribuées aux jeunes persévérants et travaille d’arrache-pied afin que cette hausse se poursuive. Ce travail ne se fait pas seul et d’années en années, le Fonds a su créé de nouveaux partenariats tout en renforçant ceux déjà initiés afin de bien cibler sa clientèle et de travailler en concertation avec les commissions scolaires et les organismes communautaires pour la promotion de la persévérance scolaire.

Au delà des bourses, le Fonds 1804 c’est aussi des conférences comme celle de M. René Vézina (du Journal les Affaires) «Quand persévérance scolaire rime avec entrepreneuriat» qui a eu lieu dans le cadre des journées de la Persévérance scolaire 2016 et comme celle à venir durant le gala de la professeure Marie McAndrew « La communauté partenaire de la réussite éducative de nos jeunes ». 

LE GALA DE LA PERSÉVÉRANCE SCOLAIRE

Une histoire de résilience

Le Fonds 1804 dans son nom fait bien évidemment référence à la République d’Haïti et à l’histoire de persévérance de son peuple dans la conquête de son indépendance. Le Fonds veut encourage la persévérance et la résilience dans l’atteinte de ses objectifs afin que le plus grand nombre de nos jeunes puissent partir bien outillés à la conquête de leurs rêves. Chaque année au cours du Gala, le Fonds 1804 remets le prix Nelson Mandela honorant un organisme phare dans la promotion de la persévérance scolaire ou une personnalité qui au cours de sa carrière a tous mis en oeuvre afin de favoriser la réussite scolaire de ceux qu’elle accompagne.

Cette année, le récipiendaire est le directeur à la retraite (Académie Dunton, Académie de Roberval et l’École Louis-Joseph Papineau entres autres) mais toujours très actif M. Gérard Jeune qui a su gardé le contact avec un bon nombre de ses anciens élèves afin de les supporter tout au long de leur carrière. M. Jeune est un des premiers directeurs d’école d’origine autre que caucasienne sur l’île de Montréal. Avec un mélange de fermeté et d’humanisme, il a avec brio insufflé le désir de réussite aux élèves des écoles qu’il a dirigé. M. Jeune n’a jamais eu peur des défis et a une passion d’aider les laissés pour contre du système.

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Le Fonds c’est...

Un conseil des Gouverneurs dévoués à l’image de leur président (membre fondateur) Édouard Staco dont la passion est contagieuse  . Des Ambassadeurs issues de différents milieux passionnés par la cause , des donateurs et des bénévoles qui ont à coeur la réussite de nos jeunes. Pour en savoir plus sur le Fonds 1804 et savoir comment vous pouvez (comme moi) contribuez à la cause visitez leur site fonds1804.org

 

 

 

Elle a dit (What She said)

Passion et Ambition au féminin

13071840_10153960123761999_3795639109581877679_o©Facebook Officiel What She said

C’est dans une salle comble qu’Anne-Lovely Étienne a animé avec brio l’édition Montréalaise de la série de conférence What She Said (Elle a dit) initiée par la chaîne d’Hôtel W à travers le monde. L’édition montréalaise organisée en collaboration avec C2 Montréal et le CMM avait un panel avec des personnalités très différentes mais tout aussi inspirantes les unes que les autres.

13254920_10153645355335509_1381661461633261450_o©Facebook Officiel Anne-Lovely Étienne

Ce panel était composé de la designer Marie Saint-Pierre (très empathique et à l’écoute), de l’artiste de rue MissMe (très engagée et éloquente), la propriétaire de la boutique en ligne Womance Andréanne Marquis (rafraîchissante et spontanée) et de Stéphanie Liverani (timide mais une force tranquille), confondatrice avec son mari de la compagnie Crew et plus récemment le Café Crew &Collective dans le Vieux Montréal. La présentation était précédée d’un cocktail au cours duquel les participantes pouvaient réseauter, se faire maquiller (par l’équipe du Studio Caroline Théoret), admirer tout en conversant avec elles les mannequins vivants portant les magnifiques tenues signées Valérie Duhaime et bien sûr prendre un verre.

Ces femmes ont eu des conversations très enrichissantes sur la créativité, le rôle et la place des femmes dans leur domaine respectif, le féminisme et j’en passe. Dans le plus grand respect, chacune a pu exprimé son point de vu personnel, parfois très différent de celui des autres. Une ambiance très conviviale régnait dans la salle et l’animation d’Anne-Lovely (générosité et simplicité) y est pour beaucoup.

13316839_1161040553934598_8524335773441419778_o©Facebook le CMM

Créativité, féminisme redéfinition du mode de travail

Selon Marie Saint-Pierre, la créativité naît de notre instinct et de notre sens de l’innovation et de notre désir comme femme de redessiner le monde avec d’autres lunettes. Pour Stéphanie Livani, le modèle corporatif actuel n’est pas adapté aux besoins non seulement des femmes mais aussi des créateurs. C’est pour cela, que chez Crew, le 9 à 5 n’existe pas. Elle surenchérit en disant que le processus créatif ne se module pas et n’entre pas dans un carcan.

Pour MissMe, les femmes ont une vision plus spirituelle, humaniste et globale de voir le monde et qu’elles amènent des changements de mentalités dans leurs milieux. Elle et Stéphanie dans des termes différents ont exprimé le fait de donner des étiquettes dès la petite enfance enferment les jeunes filles dans des carcans. MissMe estime aussi qu’il s’agit d’une conversation qui dérange mais qu’il faut continuer à avoir afin de changer les choses. Pour Andréanne, il faut ne pas avoir peur d’être à la limite frondeuse pour prendre sa place.

Une chose est sûre, qu’elles soient d’un féminisme plus affirmée et surtout plus assumée comme Marie Saint-Pierre et MissMe ou d’une voix plus modérée en plein balbutiement et réflexion comme Andréanne et la plus timide Stéphanie, les quatre panélistes s’entendent sur le principe qu’il faut que les femmes continuent à prendre leur place, à foncer mais pas à n’importe quel prix et sans marchander leurs convictions.

13320726_1793077117593197_9072396888640393897_o (1).jpg©Facebook Officiel Andréanne Marquis

Le message de ces panélistes étaient clair comme le slogan de Nike :  » JUST DO IT » et surtout faites le vous-même car personne d’autre n’est dans votre tête et connaît la vision que vous souhaitez partager avec le monde. Votre projet et ce peu importe le domaine est votre lègue aux générations à venir surtout votre façon de dire voilà comment j’imagine le monde et ma contribution pour le rendre plus adaptée à d’autres réalités.

Ce que j’en retiens

L’entrepreneuriat n’est peut-être pas pour tout le monde mais sans avoir essayé vous ne le saurez pas. Suivez votre instinct, écoutez votre voix (mettez sur  »mute » celle des autres), mettez les sentiments de culpabilité et le syndrome d’imposteur de côté et foncez!

Difficile, de ne pas sortir d’une telle soirée sur un nuage de quasi-invincibilité. D’abord, elle ont des parcours très différents, d’essais-erreurs et de doutes mais n’ont jamais abandonné. Ensuite, car contrairement aux clichés présentées, elles ont fait preuve d’une très grand écoute et d’empathie les unes envers les autres. C’est ce dont le monde a besoin, des femmes qui poussent les autres à aller plus loin tout en respectant le fait que chacune a une essence qui la caractérise.

Crédit Photo : Foodologie